Romain Moreau L’adolescence est une période de transition aussi délicate que déterminante. Entre les bouleversements émotionnels, la recherche d’identité et le besoin d’émancipation, il n’est pas rare que certains jeunes expérimentent des comportements à risque. Parmi eux, la consommation de substances comme le cannabis, l’alcool, ou encore un usage excessif des écrans peut évoluer vers une addiction. En tant que parent, on se sent parfois démuni face à ce genre de situation. Que faut-il savoir ? Et comment accompagner son enfant sans créer de rupture dans le lien familial ?
Les études récentes montrent que les formes d’addiction évoluent. Si le tabac recule légèrement, le cannabis est de plus en plus présent, tout comme les usages problématiques d’Internet, des jeux vidéo ou des paris en ligne. L’addiction n’est pas uniquement liée à la substance consommée. Elle se manifeste surtout par une perte de contrôle, une présence envahissante dans le quotidien, et des répercussions sur la vie sociale, familiale ou scolaire.
Pour mieux comprendre cette réalité et les signes qui doivent alerter, un article clair et accessible est disponible ici : addiction chez les adolescents.
Le rôle de la famille est essentiel. Même quand la communication devient difficile, la présence bienveillante d’un parent reste un point d’ancrage précieux. Il ne s’agit pas de surveiller constamment, mais d’être là, de rester disponible, et d’ouvrir un espace où l’adolescent se sent libre de parler sans crainte du jugement. Ce lien de confiance peut faire la différence.
Lorsque la consommation devient régulière, il est fréquent de constater une perte de motivation, un isolement ou des difficultés scolaires. Le repli sur soi, les troubles du sommeil, ou une irritabilité inhabituelle sont des signes à prendre au sérieux. Dans certains cas, cela peut conduire à une déscolarisation progressive. On croit parfois à une simple paresse, mais la réalité est souvent plus complexe. Ce lien entre addiction et désengagement scolaire est bien expliqué dans cet article sur la déscolarisation liée aux addictions.
Que faire en tant que parent ? D’abord, écouter. Éviter les reproches. Parfois, simplement dire à son enfant qu’on s’inquiète suffit à rouvrir le dialogue. Ensuite, se faire accompagner. Un professionnel peut aider à mettre des mots, à évaluer la situation, et à proposer un cadre. Il ne faut pas attendre que les choses empirent pour chercher de l’aide.
Enfin, gardons en tête que chaque adolescent est différent. Ce qui marche pour l’un ne fonctionne pas forcément pour l’autre. Mais dans tous les cas, le regard porté par ses parents, la capacité à rester proche sans envahir, à guider sans imposer, est un levier puissant pour l’aider à retrouver l’équilibre.
Parler, c’est déjà agir. Et il n’est jamais trop tard pour le faire.
